Ahlam Mosteghanemi est l’aînée d’une famille algérienne qui s’était engagée dans la lutte pour la libération de l’Algérie et qui s’est réfugiée en Tunisie. De retour en Algérie en 1962, elle fait des études secondaires, avant de travailler pour la radio. Elle anime une émission, Hamasat, qui lui confère une certaine réputation littéraire.
Elle décroche avant son départ pour la France une licence en littérature à l’université d’Alger. Installée à Paris, elle épouse un journaliste libanais, et tout en fondant une famille soutient une thèse sous la direction de Jacques Berque.
Récompensée par le Prix Naguib Mahfouz et le Prix Nour de la meilleure œuvre féminine en langue arabe pour Mémoires de la chair, Ahlam Mosteghanemi est une voix unique de la littérature arabe. Politique, elle exprime la révolte d’une femme et d’un peuple ; nourrie de culture française, elle a su inventer un style très personnel, dont la sensualité et le lyrisme n’excluent jamais l’ironie. Elle est considérée aujourd’hui comme l’écrivaine arabe la plus lue et une des femmes les plus influentes dans le monde arabe.
Bibliographie
•    Al Aswad yalikou biki (Le noir vous va si bien), Hachette Antoine (2012)
•    Nissian.com, Dar Al-Adab (2009)
•    Aber Sarir (Passager du lit), Dar Al-Adab (2003)
•    Fawda el haoues (Le chaos des sens), Dar Al-Adab (1997), traduction française par Albin Michel (2006),Sedia (2009)
•    Akadhib samaka (Mensonges d’un poisson), ENAG (1993)
•    Dhakirat al-jassed (Mémoires de la chair) Dar Al-Adab (1993), traduction française par Albin Michel (2002), Sedia (2010)
•    Algérie, femmes et écriture, préface de Jacques Berque, Harmattan (2000)
•    Kitaba Fi Lahdat Ouray (Écriture dans un moment de nudité), Dar Al-Adab (1976)
•    Ala Marfa’ Al Ayam (Au havre des jours), SNED (1973)