De l’enfance au « défaut de langue », en passant par la guerre et l’exil, Malek Haddad, poète et romancier, passeur intelligent, a exploré « l’Algérie malheureuse ». Il a porté les souffrances de son pays, chanté la résistance de son peuple, enduré l’exclusion et la marginalisation.
Secrétaire de l’Union des écrivains algériens, il a été directeur de la culture au ministère de l’information et a été un, si ce n’est le principal, des organisateurs du premier Festival Panafricain en juillet 1969.
Un des pionniers de la littérature algérienne des années de braise, contemporain des Kateb et Dib, attaché à la langue arabe qu’il ne connaissait pas, il fut cloué au pilori par les tenants de l’orthodoxie. Rien ne lui a été épargné, pourtant il a écrit romans, recueils de poésie, et nombre d’articles de presse comme il a ouvert les portes pour les jeunes écrivains dans Promesses.
Longtemps oublié dans l’historiographie, il renaît aujourd’hui au travers d’hommages qu’il mérite.
C’est ce à quoi s’attache ce livre : redonner sa place au poète Malek Haddad, rien que sa place car il ne demandait rien, à fortiori aujourd’hui qu’il n’est plus là.
Cet ouvrage réunit des écrivains et écrivaines et des universitaires : Tahar Bekri, Jamel Eddine Bencheikh, Christiane Chaulet-Achour, Abdelkader Djemaï, Delphine Durand, Hubert Haddad, Safia Haddad, Abdecelem Ikhlef, Abdelmadjid Kaouah, Amira Gehanne Khalfallah, Jacqueline Levi-Valensi, Mohamed Kacimi, Tayeb Ould Laroussi, Isabelle Pinçon.